vendredi 20 avril 2012
samedi 14 avril 2012
Le dos au mur
Les marchés, avec le concours de l'Union Européenne, nous placent dos au mur. C'est eux ou nous. La plupart des politiques choisissent "eux", mêmes ceux qui ne le disent pas. There is no alternative, paraît-il. Mais si, il y en a une, seulement elle ne passe pas par les politiques. Elle passe même par leur congé. L'alternative s'appelle Démocratie. Votez le 22 avril, mais ne venez pas vous plaindre en septembre comme si vous ne saviez pas. Le 22 avril, c'est de décocratie dont il sera question, pas plus.
La preuve ici : http://www.fakirpresse.info/Le-plan-de-bataille-des-marches,359.html
mardi 3 avril 2012
Le sabre, le goupillon et le coffre-fort.
L'ordre moral, nous dit ce cher Henri Guillemin (dans l'Autre Avant-Guerre, par exemple), c'est l'alliance de l'armée, de l’Église et des possédants. Il nous fait remarquer ensuite que tout cela relève d'une pratique toute voltairienne. Que nous disait le philosophe national "hors micro"? Qu'"il est fort bon de faire accroire aux humbles qu'ils ont une âme immortelle et qu'il existe un Dieu vengeur qui punira mes paysans s'ils veulent me prendre mon blé."
Ce qui renvoie à nos régime de "liberté". Il se confirme que la démocratie, telle qu'elle se pratique aujourd'hui, n'est que le cache sexe de la prédation oligarchique, l'autre nom de la confiscation du pouvoir par les privilégiés. Comprenons bien que ce n'est pas de démocratie réelle dont il est question, mais d'un mot qui s'oppose à la chose qu'il semble désigner. Le régime parlementaire par élection au suffrage universel est le régime le mieux fait pour faire tenir tranquille la plèbe. Il la plie à une décision majoritaire présentée comme souveraine et démocratique, quand elle est en réalité le résultat d'une manipulation oligarchique avec spectacle d'opposition, ou opposition du spectacle, pour reprendre la terminologie debordienne.
Si on ne prend pas les mouches avec du vinaigre, il faut bien convenir en revanche qu'on prend les pigeons avec des mots. Et parmi les pigeons, il en est de particulièrement stupides qui se piquent d'anti-démocratie, sans comprendre qu'ils demandent ce qui existe déjà sous un faux nom.
Ah! c'est que la modernité est plus complexe qu'on ne l'imagine au premier abord. Mais aussi plus simple, par certains côtés.
Adrien Royo
dimanche 1 avril 2012
samedi 31 mars 2012
Amour du problème
Saint-Just pensait que la vertu ne pouvait s'exercer que dans un cadre institutionnel la favorisant. Je partage ce point de vue, relayé entre autre par Etienne Chouard dans son travail sur les conditions de la démocratie. Ce qui compte, c'est la puissance politique. On peut avoir les meilleures intentions du monde; si l'on est impuissant politiquement, le diable l'emporte.
Le cadre institutionnel est tout. Quiconque se désintéresse de cette question, restant sur le plan de la morale, de l'amour ou de la bonne volonté, loin de représenter une solution, fait parti du problème.
Adrien Royo
mardi 27 mars 2012
Terrorisme d'élevage
Tous les terroristes, d’où qu’ils viennent et de quelque cause qu’ils se réclament sont les supplétifs des armées et des polices d’État. Non pas parce qu’ils seraient des traitres par essence, mais parce qu’ils représentent le jusqu’auboutisme dont à besoin le pouvoir pour faire exécuter, sous faux drapeaux, toutes les basses besognes nécessaires à la manipulation psychologique des masses. Quoi qu’ils veuillent et quoi qu’ils fassent, les actions des terroristes servent toujours et d'abord ceux qu’ils croient combattre. En ce sens, il n’y a pas pire crétin politique qu’un terroriste convaincu. De même qu’il n’y a pas plus manipulable qu’un fanatique violent radical. Qu’il soit de gauche ou de droite, islamiste, fondamentaliste de toute obédience, chrétien ou juif, son destin est de servir toujours la soupe à ses ennemis. En retour, les États ont un intérêt vital à encourager, à radicaliser ou à créer purement et simplement, toute sorte de groupuscules utilisables à volonté. Évidemment, cela revient à jouer avec le feu. Et alors?
Guy Debord, dans ses Commentaires sur la Société du Spectacle, petit livre indispensable, analysant le terrorisme rouge des années 70 en Italie avait déjà tout dit là-dessus. Les groupuscules révolutionnaires armés servaient sans le savoir la cause des pouvoirs occidentaux les plus anti-communistes. Ils étaient les instruments d’une terreur d’État servant à justifier toutes les répressions, tous les coups tordus et tous les assassinats perpétrés au nom de la raison du même nom. Ce qui veut dire que tout terrorisme est en définitive une construction ou une manipulation étatique et policière.
A qui profite l’antisémitisme radical et violent d'aujourd'hui ? Principalement à Israël qui peut, sous le couvert d’une victimisation outrancière relayée par toute la classe politico-médiatique mondiale, commettre ses crimes d’État en toute tranquillité. Les terroristes islamistes seront les forces d’appoint idéales pour diffuser dans l’opinion internationale, et ainsi détourner son regard, l’idée d’une identité parfaite entre critique d’Israël et antisémitisme.
A qui profite, dans la même logique, l’anti-américanisme violent ? Principalement aux États-Unis, bien sûr. Et à qui profite l’islamisme fanatique en France ? Au pouvoir français. Car tout est bon pour éviter que les pauvres se réunissent jamais contre leurs véritables affameurs institutionnels. Transformer une menace sociale relative en une menace ethnico-confessionnelle absolue, est la principale activité des officines gouvernementales à travers le monde. Qui sait cela échappe déjà à toutes les manipulations terroristeuses du pouvoir. Avant de courir aveuglément et stupidement à l’ennemi désigné par nos maîtres, arrêtons-nous un instant pour réfléchir ensemble.
Adrien Royo
Cameron, le courage (bis).
Ne voyez aucun lien entre les connivences grassement rétribuées, peut-on appeler ça autrement que prostitution politique? des riches britanniques avec le gouvernement de David Cameron, et la baisse de la tranche supérieure de l'impôt outre-Manche. Par ailleurs, quiconque découvrirait entre les amitiés privilégiées de Nicolas Sarkozy et sa politique économique une articulation logique, pourrait bientôt rendre des comptes à la justice pour extrémisme sauvage. Conflit d'intérêts, dites-vous? Que nenni, voyons! simple dialogue bien naturel entre honnêtes gens, ou gens de "bien", comme disaient les traitres versaillais pendant la Commune. Les riches ne font jamais valoir leur intérêt particulier, c'est bien connu. Ils sont trop soucieux de l'intérêt général. Toute l'histoire le prouve.
Adrien Royo
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