vendredi 2 mars 2012

Kunisme sociéliste

A contre-courant de l’époque, le kunisme sociéliste que nous essayons de promouvoir ici soutient la nécessité d’un grand récit. Plongeant aux racines de l’histoire et désignant un horizon, nous concevons celui-ci comme mythico-anthropologique (mythique au sens totémique du terme) et pas seulement économico-scientifique. Je ne m’attarde pas sur cela dont vous avez quelques éclaircissements dans d’autres articles de ce blog.

Ce grand récit kunique est une histoire et une prospective des corps, ou plus précisément des intériorités immunologiques gigognes au sein desquelles émerge la conscience socio-individuelle.

Nous voyons l’évolution de l’humanité comme une « lutte des intériorités » qui aboutit aujourd’hui à l’expansion géométrique de l’intériorité prothético-sociale au détriment, non pas d’une intériorité individuelle définitive qu’il s’agirait de défendre contre la société, mais d’une intériorité mystico-individuelle encore à naître, c’est-à-dire d’un individu en gestation dont on empêcherait la naissance.

L’individu est social, certes, mais le social en tant qu’armure techno-prothétique, et cybernétique aujourd’hui, peut outrepasser ses fonctions et devenir l’entité hégémonique avorteuse que nous connaissons.

Le projet sera donc de réparer l’armure pour qu’elle devienne aussi couveuse.

L’individu est à naître en tant qu’harmonisation immunologique des corps qui le constituent : corps individuel, cosmique et social. Le corps social prolétariste, qu’on appelle capitalisme, fait barrage à cette rencontre en détruisant les capacités d’élévation et de maturation. Il s’agira donc de lui substituer un système garantissant au contraire sa possibilité.

Voilà, succinctement exposée, l’originalité de notre position.

Je tenais à la redire pour bien monter la perspective dans laquelle s’inscrivent les commentaires politiques du blog.

De la société telle qu’elle est organisée aujourd’hui, nul individu réel ne peut naître. Il ne peut exister en son sein que des embryons d’individus, en danger de mort cérébrale par surcroît, puisque bloqués au premier stade de leur évolution. L’actualité de la crise, nous permet de dégager les causes de ce blocage et d’entrevoir les moyens d’une résilience.

Le kunisme est le monde qui s’oppose à l’im-monde du cynisme addictif, le sociélisme est la doctrine des trois corps sur lequel il s’appuie.

Adrien Royo
     

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