dimanche 26 février 2012

L'Etat d'absence

"Le président de la BCE durcit le ton vis-à-vis des pays européens endettés. Dans un entretien publié par le 'Wall Street Journal', Mario Draghi estime qu'il n'y a pas d'alternative à la mise en œuvre de sévères plans d'austérité, et prévient que les systèmes sociaux du Vieux continent sont devenus obsolètes...Alors que le débat fait rage sur les moyens d'éviter l'aggravation de la récession en zone Euro, tout en réduisant les déficits publics, Mario Draghi estime que seules de profondes réformes structurelles pourront sortir l'Europe de l'ornière." (Boursier.com)

Quel analyste, ce Draghi! Ce qui a permis à certains pays européens d'atténuer un peu les effets de la crise, serait justement ce qui nuit à leur santé économique. Adieu l’État Providence, vive l’État d'absence.

Il faut être un génie bancaire sorti de la cuisse de Goldmann Sachs pour sortir une telle ânerie.

Nous voilà prévenus, en tout cas. La politique de la France, comme celle de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie, etc., sera désormais élaborée à Francfort, au siège de la BCE. Inutile de voter en avril prochain, le président de la République française s'appelle Mario Draghi. Mais, chut! La Banque ne fait pas de politique. Comme Trichet avant lui, Draghi, c'est le Monsieur Jourdain de l'économie qui fait de la politique sans le savoir.

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