lundi 2 janvier 2012

Principe anthropologique pour une révolution

En complément de la Déclaration des principes pour toute constitution future, du 18 décembre 2011.


L’individu est une création sociale


L’individu n’a pas d’autre existence qu’organiquement lié à une structure sociale et à un ensemble cosmique. Aussi étonnant (délirant) que cela paraisse à première vue, il n’apparaît pas d’abord comme individu mais comme « sociêtre ». Il devient individu après coup si la forme sociale dans laquelle il naît favorise sa naissance et s’il le veut lui-même. En réalité, s’il réalise sa potentialité individuelle par et dans la société dont il reste indissociable. C’est pourquoi, la démocratie des droits de l’homme ne peut qu’échouer. Elle ne comprend pas l’individu à naître, mais donne des pseudo-droits à un fantôme. Toute organisation politique fondée sur ce mensonge s’auto-légitimera sans prendre ses véritables responsabilités.

Les hommes libres naissent égaux en droit puis vivent le restant de leurs jours dans l’aliénation. La Déclaration universelle n’étant jamais que le véhicule idéal de leur déni originel. Déni, ou refoulement, ou introjection de leur corps social comme organe extérieur multiple. La liberté née de ce refoulement ne sera donc jamais qu’une liberté de fantôme ou de zombi.

Les libr’hommes, au contraire, naissent dans l’aliénation puis actualisent, ou réalisent, leur liberté, en disciplinant leur corps social. Ils se savent cosmosociêtres refoulés, homo socialis sapiens non sapiens, et veulent se réapproprier leur corps social pour en faire une couveuse d’individus, un éclosoir de liberté.

Toute société devrait donc être tendue vers cet objectif de création d’individus. Je ne dis pas d’hommes nouveaux. Il n’y a pas d’hommes nouveaux, mais des individus potentiels qui cherchent à naître, c’est-à-dire à unifier leurs différents corps séparés (cosmique, social et individuel), et qui n’ont pas seulement besoin d’une déclaration de leurs droits fondamentaux mais aussi d’une déclaration de naissance en bonne et due forme.

Adrien Royo

1 commentaire:

Teresa Sopeña a dit…

Interesantísima reflexión.
Para leer varias veces con detenimiento.
Un abrazo,
Teresa