dimanche 18 janvier 2009

Créons-nous les uns les autres!

Pour supplanté le paradigme cynique actuel, au paradigme moral trop souvent invoqué il faut opposé un paradigme de naissance.

Non pas: aimez-vous les uns les autres! L'injonction à aimer n'ayant jamais attiré que la haine. Mais : créons-nous les uns les autres! Car il n'est pas souhaitable mais nécessaire de nous faire naître enfin comme individus.

Le clivage déterminant pour les siècles à venir, si avenir il y a, fait le départ entre les hommes de naissance (ceux qui se sentent déjà nés) et les hommes à naître (ceux qui savent que leur naissance est seulement possible).

Nous avons à créer nous-mêmes les conditions de notre naissance.

Et ces conditions sont incompatibles avec la fabrication industrielle de proto-humains clonés. Qu'ils soient charpentiers ou traders à Wall-Street.

jeudi 15 janvier 2009



Une valeur détermine une action,
et donc toute action dévoile une valeur.


vendredi 9 janvier 2009

Paradis

Paradis

Paradis

Le kunique soutient l'idée que je est la société, que le moi est fondamentalement social, qu'il n'y a pas d'individu avant le groupe, que la coexistence précède l'essence. De là qu'il se reconnaisse comme anti-artiste. Car l'artiste est devenu le héros d'une civilisation de l'atome humain chutant dans la géhenne sociale. Il sert de caution et d'alibi à toute l'opération de négation humaine en quoi consiste notre monde, et que l'on nomme humanisme. Faisant de l'individu une abstraction, une idée, une pure forme en chute libre, cet humanisme-là ne peut que détruire la promesse concrète d'une naissance. C'est pourquoi nous appelons cette civilisation, une civilisation avorteuse. Elle empêche la naissance de l'individu par déni de ce qui le constitue. L'artiste est la figure héroïque de ce monde de fantômes errants. Et l'inflation artistique actuelle avère rétrospectivement la prophétie d'Arthur Cravan: "Il n'y aura bientôt plus que des artistes dans les rues de Paris, et nous aurons toutes les peines du monde à y trouver un homme." Que l'on pense à Diogène avec sa lanterne, se promenant dans les rues d'Athènes, et l'on verra si notre démarche n'est pas kunique.

Paradis