mercredi 8 février 2012

Compétitivité, qu'ils disaient!

Accords compétitivité-emploi. Traduction : flexibilité-chômage.

Travailler plus pour gagner moins, et souvent ne pas travailler du tout pour gagner le droit de se taire. Belle perspective, non? Et tout ça, remarquez-le bien, on nous le sert depuis des lustres. La crise ne fait qu’accentuer le phénomène. Quand on vous dit que c’est une bénédiction, cette crise ! Compétitivité ! Comprenez-vous, tas de fainéants ? Ah ! vous vous prélassiez au soleil sans rien foutre ! Eh, bien, c’est fini ! Vous pensiez peut-être que les voyous (les vrais, pas les loulous de banlieue qu’on nettoie au Kärcher (tient, encore un allemand)) allaient ramasser. Oui, ils ramassent la monnaie, comme toujours. Et vous, vous ramasserez leurs poubelles, comme d’habitude. Non, si on en est là, c’est parce que vous ne travaillez pas assez et que vous êtes trop payés. Regardez les allemands ! Voilà, un peuple de travailleurs ! On dirait des japonais. Manquerait plus qu’ils se prennent un tsunami. Ils bossent pour presque rien et ne la ramènent pas, eux. Pas comme ces faignassent de grecs, par exemple. Ou ces râleurs de français. Là-bas, on laisse les escrocs travailler. On n’a qu’à faire pareil. On leur prend leur Kärcher, s’ils nous prennent nos parasols. Donnant, donnant. Mais un pauvre allemand ressemble drôlement à un pauvre français, de loin. Pas sûr qu’il puisse acheter nos parasols. Pas sûr non plus qu’on puisse encore longtemps acheter leurs Kärcher. Tant pis, il y a encore les chinois. Voilà, un peuple de travailleurs ! On dirait des japonais. Manquerait plus qu’ils se prennent un tsunami.

Adrien Royo

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