mardi 7 décembre 2010

Je le répète, capitalisme est trop abstrait, trop partiel et trop économiste pour me satisfaire. Et l’anti-capitalisme qui veut s’y opposer, s’il a le mérite de renvoyer à la cohérence d’un système, se trompe en reprenant le mot, piégé qu’il est par l’imaginaire social, autrement dit par l’idéologie qu’il veut combattre.

En lieu et place de capitalisme, j’emploierai pour ma part prolétariage (voir plus haut dans le blog) ou prolétarisme. Prolétarisme évoquant le mode par lequel une structure sociale organise le devenir prolétaire de tout individu. Prolétaire étant pris ici au sens que lui donne Bernard Stiegler par exemple : serviteur de la machine à consommer ou à produire, serviteur des prothèses ou des pharmacos (poisons-remèdes technologiques, hypomnémata ou supports de mémoire, extériorisations sociales).

Prolétarisme évoque une organisation symbolique, je veux dire une modalité de langage, une grammatologie peut-être, et pas seulement une organisation politico-économique. Et cette organisation suscite un regard, une subjectivité que j’appelle cynisme addictif. La critique radicale de cette subjectivité et de son substrat symbolique, je l’appelle kunisme.

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